"À Mayotte, on soigne le diabète dans des conditions extrêmes"
À Mayotte, où la prévalence du diabète est deux fois plus élevée qu’en métropole, les personnes vivant avec cette maladie font face à des difficultés extrêmes : précarité, ruptures d’approvisionnement, absence de spécialistes… Breno Speckhann, médecin généraliste et référent diabète sur l’île, nous décrit la réalité du terrain, les défis quotidiens et les solutions qu’il tente de mettre en place pour accompagner au mieux ses patients.
Glucose toujours : Pouvez-vous vous présenter ?
Breno Speckhann : Je m'appelle Breno Speckhann, je suis médecin généraliste à Mayotte, et également référent diabète au Centre Hospitalier de Mayotte. Depuis 2021, il n'y a plus d’endocrinologue installé sur l’île, donc j’ai pris en charge cette mission. Je travaille en contact direct avec nos confrères de La Réunion et aussi en coopération avec les Comores, sur la question du diabète.Pourquoi n’y a-t-il plus d’endocrinologue à Mayotte ?
C’est une île magnifique, mais le contexte est très difficile : violences, insécurité, isolement géographique, manque de ressources médicales... Ce sont autant d’éléments qui rendent l’installation de médecins très compliquée. Il y a quelques missions temporaires, mais très peu de praticiens restent sur le long terme.
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