Comment le diabète est conté aux enfants : lecture croisée de trois romans jeunesse.

Des histoires sur des enfants malades, j’en ai lu plusieurs, mais je n’ai jamais lu de roman jeunesse sur le diabète. J’aurais sans doute pu tomber sur le premier dont je vais vous parler – d’ailleurs l’édition et ses illustrations, me rappellent quelques souvenirs lointains de lecture – mais la technologie avait déjà évolué, et il était déjà obsolète avant que je sache lire. Mais est-ce que ça aurait empêché ma lecture ? Est-ce que ça aurait influencé, en bien ou en mal, ce que je pensais alors du diabète ? Et plus généralement, comment on raconte le diabète à des enfants ?

 

Pour répondre à ces questions, je me suis penchée sur 3 ouvrages :

 

- John Branfield (traduction de Carlie Nadal en 1999), Pour une barre de chocolat, "Castor de Poche", Flammarion, 1973

- Susie Morgenstern, Mayah Morgenstern et Mayah Gauthier, Privée de bonbecs, L’école des loisirs, 2002

- Marion Achard, Des petits trous au bout des doigts, Actes sud junior, 2014

 

C’est pratique, cela fait un roman par décennie – et cela me permet de commencer par quelque chose de factuel : l’évolution du traitement du diabète à travers les années. On reconnaît là mon approche historique ! Mais puisqu'on parle ici de littérature, je vous invite à me suivre vers une étude plus approfondie des textes et des choix de représentation. Qu’est-ce qui rapproche ces histoires ? Quelles sont, au contraire, leurs particularités ? Y a-t-il des thèmes récurrents, des passages obligés du "récit de diabète" destiné aux enfants ? Enfin, puisque j’ai commencé par étudier le passé, je voudrais clore cet article en regardant vers l’avenir : avec leurs années de différence, quel futur est promis par les auteurs à leurs héros diabétiques de papier ? Et en parallèle, quel futur est celui dessiné, pour leurs futurs lecteurs ?