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Eva Saxl, ou comment survivre à un holocauste et à une pénurie d’insuline à 19 ans.

Il était une fois une petite fille prénommée Eva. Pour ses parents, maîtriser de nombreuses langues était de la plus haute importance. Confiée à différents tuteurs pour cette raison, Eva connaissait pas moins de huit langues à son adolescence, un apprentissage que sa force de caractère avait sans doute aidé : dès ses 13 ans, elle savait qui elle voulait épouser et l’annonçait haut et fort. Ces aspects de sa personnalité - son érudition linguistique, sa ténacité et son amour pour son mari - lui sauvèrent la vie, vingt ans plus tard.

Eva Saxl, ou comment survivre à un holocauste et à une pénurie d’insuline à 19 ans.
Eva Saxl/crédit dLife.com.
  • Un drame peut en cacher un autre.

    Née en 1921 à Prague, dans ce qui était à l’époque la Tchécoslovaquie, Eva épouse Victor Saxl à 19 ans, fidèle à ce qu’elle avait annoncé à ses parents six ans plus tôt. Tous deux juifs, les jeunes mariés fuient leur pays lorsque l’Allemagne nazie envahit celui-ci en 1940. La légende raconte qu’ils auraient embarqué à bord du Conde Verde à Genève, le dernier navire à pouvoir traverser le Canal de Suez avant que la guerre n’y éclate aussi. De par le monde, l’ambiance n’est pas tout à fait à l’accueil des réfugiés et le jeune couple rejoint donc la Chine, plus précisément Shanghai, port du dernier recours pour eux et autour de vingt mille Juifs venus d’Europe.

     

    Bien qu’accueillante pour les réfugiés juifs, Shanghai est sous contrôle japonais depuis 1937 et la communauté juive se voit contrainte de se rassembler dans un ghetto qui paraît vite étroit quand on est vingt mille. Les conditions y sont rudes mais Eva et Victor font avec. Elle enseigne les langues dans une école ; lui, ingénieur textile, trouve une place dans une usine de laine. Avant la fin de l’année, cependant, Eva commence à perdre du poids et à avoir étrangement soif, tout le temps…

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