Gérard Reach : “se soigner, c’est s’aimer, et soigner, c’est aimer ”.
Gérard Reach est l’un des rares à panser le diabète avec l’amour. Auteur de plusieurs ouvrages sur la relation de soin, on lui a demandé si, entre le carnet de surveillance et l’hémoglobine glyquée, une forme d’amour était possible avec son diabéto.
Glucose toujours : Quelle est la place de l’amour dans la relation de soin ?
Gérard Reach : J’ai écrit un premier livre à ce sujet sur la relation de soin, d’abord Pourquoi se soigne-t-on ? (2005), puis un deuxième Une théorie du soin, qui avait un sous-titre explicite : souci et amour face à la maladie (2010). Dans ce dernier, j’ai défini le soin ainsi : la personne se soigne si elle a le souci d’elle-même et si elle s’aime. Le soignant, quant à lui, soigne la personne qui a la maladie s’il a le souci d’elle, s’il l’aime et s’il s’aime. L’amour de soi n’a rien de prétentieux ici, il s’agit plutôt d’une satisfaction de soi. On dit habituellement qu’il ne faut pas tomber dans une relation amoureuse avec le patient. Le mot “amour” est tabou en médecine. Or, il faut aimer les malades.
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