Guy Fagherazzi : “La boucle fermée ne fait pas disparaître le diabète”.
En mars dernier, le chercheur français Guy Fagherazzi a remis les pendules à l’heure au sujet des technologies du diabète dans un article publié en accès libre dans la revue “Diabetes Epidemiology and Management”. Présentés comme la panacée du diabète de type 1, les capteurs, pompes à insulines et boucles fermées hybrides ne résolvent pourtant pas tous les problèmes. Dans cet entretien, Fagherazzi alerte sur les limites des technologies et appelle à une prise en charge plus systématique de la détresse liée au diabète.
Glucose toujours : Qu’est-ce que le fardeau du diabète et la détresse liée au diabète ?
Guy Fagherazzi : Le fardeau du diabète c’est tout ce qui peut impacter la vie quotidienne : le fait de se surveiller en permanence, de faire attention à ce qu’on mange et à son activité physique... Le fardeau peut s’assimiler à la détresse liée au diabète mais c’est différent. On parle de détresse lorsqu’il y a un déséquilibre entre le fardeau de la maladie et la capacité de la personne à gérer sa maladie et ce fardeau. Une personne dont le fardeau est lourd parce que son diabète est déséquilibré mais qui est très résiliente peut être faiblement en détresse. A l’opposé, une personne peut trouver que son diabète n’est pas un fardeau parce qu’elle le gère plutôt bien mais elle peut mal le vivre et être très en détresse. Comme vous le voyez, ce sont des concepts qui sont proches mais il faut bien les définir quand on les étudie.
Pas encore abonné.e?
La suite de cet article est réservé aux abonnés de Glucose toujours. Pour ne rien manquer de l’actualité de la planète diabète et soutenir notre média et notre indépendance, rejoignez-nous !
