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Immunology of Diabetes Society : l’essentiel du 24 mai 2023.

Whitney Houston, nous avons un problème. Les gardes du corps du monde entier tremblent face aux immunologues qui redoublent de solutions pour protéger les personnes du diabète de type 1. Retour sur les gardes du corps du diabète de type 1 à redouter les prochaines années ! Ça s’est passé le mercredi 24 mai au congrès de l’Immunology of Diabetes Society.

Immunology of Diabetes Society : l’essentiel du 24 mai 2023.
L'agent de sécurité de la diabéto.
  • Vérapamil : le bodyguard de vos cellules bêta ?

    Aux États-Unis et jusqu’en Europe, la rumeur vérapamil commence à prendre de l’ampleur. Cette molécule déjà référencée et disponible dans toutes les pharmacies semble présenter, en plus de sa capacité à traiter depuis 40 ans l’hypertension artérielle, une certaine propension à retarder le diagnostic du diabète de type 1 (DT1)

     

    Comme toutes les rumeurs, il convient d’observer une certaine retenue, en attendant d’avoir les résultats de l’essai Innodia à paraître dans quelques mois. Nous verrons alors si la rumeur est fondée et si l’étude européenne vient confirmer tout le bien qu’on en pense outre-Atlantique. 

     

    C’est en inhibant le gène TXNIP, présent sur les îlots de Langerhans, que le vérapamil engendre un ensemble d’effets bénéfiques du côté de la production d’insuline et notamment la fin du stress inflammatoire autour des cellules bêta. Cette préservation des cellules s’accompagne d’un ensemble d’indicateurs encourageants. Le médicament pris par voie orale quotidiennement pendant un an a montré sa capacité à réduire le besoin en insuline exogène tout en maintenant un contrôle performant de la glycémie. Sans créer d’événement d’hypotension pour quoi il est normalement prescrit, le vérapamil se conduit comme un modulateur des attaques auto-immunes, sans en avoir le profil et les actions. La présence de peptide-C, signe d’une réponse pancréatique face au glucose, persiste partiellement, comme les autres améliorations observées, pendant au moins deux ans avec une prise continue des pilules. 

     

    Le seul point qui semble modérer le futur brillant qui s’annonce pour cette molécule réorientée, c’est son effet limitant sur la production de glucagon face au stress et aux hypoglycémies. Mais que l’on se rassure, une nouvelle molécule, le TIX100 semble offrir les mêmes garanties que le vérapamil en assurant la sécrétion du glucagon et en supprimant le risque d'hypoglycémies sévères.

     

    Dans un cas comme dans l’autre, vos arrières sont assurés : un garde du corps disponible au plus près du pancréas.

  • Selle qui protégeait son bébé contre le diabète de type 1.

    Les travaux de l’immunologue Australien Leonard Harrison sur le microbiome (“l’ensemble des micro-organismes qui vivent sur notre corps, notre peau et à l'intérieur de notre corps sur nos muqueuses”) des femmes enceintes vivant avec un DT1 nous invitent à voir la grossesse d’un œil nouveau. Les hommes DT1 sont plus susceptibles de transmettre leur maladie à leur enfant que les femmes DT1. Et les travaux d’Harrison confirment ce postulat à partir du concept de “protection maternelle”. Au micro de Glucose toujours, il explique : “Le microbiome de la mère a un impact sur le système immunitaire de l'enfant avant la naissance”. En effet, les mères DT1 développent une inflammation du microbiome qui protégerait l’enfant. “Nous pensons que les mères forment le système immunitaire de leurs enfants par le biais de leur microbiome [celui de la mère] pendant la grossesse. Lorsque l'enfant naît, il a un système immunitaire fort et il est capable de mieux tolérer les infections et de mieux se réguler, de sorte que les risques de diabète sont moindres”. 

     

    L’immunologue ajoute qu’il existe un autre mécanisme : “la mère DT1 produit davantage de cellules immunitaires protectrices, les cellules B régulatrices, qui se retrouvent dans le sang du cordon ombilical du nouveau-né et nous postulons qu'elles protègent l'enfant contre le DT1”. Aux femmes qui ont peur de transmettre leur DT1 à leur enfant, Harrison se veut rassurant : “Pendant la grossesse, le risque est beaucoup plus élevé pour la femme de souffrir de complications si elle a un DT1 que de donner naissance à un bébé qui aura un DT1”. Les bras de Kevin Costner restent plus apaisants.

  • Navacim : l’art de multiplier votre garde rapprochée.

    Le DT1 se caractérise par une réaction non contrôlée des lymphocytes T contre les cellules bêta. Mais il est toujours temps de venir mettre de l’ordre avant que tout ne dégénère.

     

    Pour protéger ce qui peut encore l’être, le professeur de microbiologie et d’immunologie Pere Santamaria, a présenté ce jour, les principes d’actions du médicament Navacim. Cette option pertinente face à l’auto-immunité autour des cellules pancréatiques, présente un profil intéressant quand le contrôle de la situation peut encore être repris, en amont au diagnostic.

     

    Le fonctionnement est à double détente : la molécule permet une multiplication et une transformation des cellules T destructrices en cellules régulatrices du système immunitaire, venant apaiser les tensions qui règnent autour de la production d’insuline. Par cette intervention, c’est une nouvelle tolérance qui s’installe en inversant par l’immunologie le désordre ambiant. Bonne nouvelle : la protection se fait sans revers de médaille. Le système immunitaire n’est pas pour autant impacté et continue de jouer son rôle protecteur standard. 

     

    Déploiement d’une protection maximum et service sans faille, c’est ce que semble nous promettre les nanoparticules de Navacim, en prévenant les situations trop conflictuelles au pays de la régulation de la glycémie.

     

  • Chantal Mathieu : garde du pancréas de renommée mondiale.

    La diabétologue belge Chantal Mathieu nous explique en vidéo (VOSTFR) pourquoi se faire dépister :

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