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Insuline par voie orale : pourquoi la pilule est si difficile à avaler ?

Objet de recherches acharnées depuis les premières heures de l’insuline, l’administration par voie orale reste le Saint Graal pour beaucoup de monde. Avec nombre d’obstacles à surmonter de la bouche jusqu’au foie, cette pilule très attendue qui fera toujours moins mal qu’un cathéter ou un stylo, est encore dure à avaler. Explications.

Insuline par voie orale : pourquoi la pilule est si difficile à avaler ?
Le choix de Morpheus / Glucose toujours.
  • Insuline orale vs. injections : piqûre de rappel.

    L’insuline orale se présente sous la forme d’un comprimé à avaler avant chaque repas pour contrôler la hausse de la glycémie. Elle se distingue ainsi des insulines à inhaler comme Afrezza, qui n’ont jamais rencontré le succès escompté. En ce début décembre 2022, le professeur en endocrinologie Shashank Joshi, du centre hospitalier et de recherche de Lilavati à Mumbai en Inde, est intervenu au congrès annuel de la Fédération Internationale du Diabète (FID) pour faire un point sur la situation. 
    Il introduit son propos en indiquant que l’insuline par voie orale est une forme d’administration très ancienne qui dès décembre 1923 était testée sur la base d’une solution alcoolique à boire. Une façon de nous expliquer que d’une part, cela ne date pas d’hier, et d’autre part que les conditions exécrables d’injection de l’époque imposaient de se tourner vers cette administration.

     

    Mais si les recherches sur le sujet continuent malgré les systèmes automatisés et sécurisés d’injection et les dernières insulines plus rapides, c’est d’abord parce que c'est une méthode pratique et non invasive qui favorise en théorie un meilleur suivi du traitement par les patients, améliore les résultats et permet de passer outre les contraintes que pose l’injection d’insuline sous-cutanée : piqûres, risques d’hypoglycémie, problèmes de lipodystrophie (ces petites boules qui se forment sous la peau, à force de piqûres). C’est ensuite parce qu’il existe toujours un décalage entre le moment où l’insuline est injectée et le moment où elle doit absorber l’augmentation du taux de sucre dans le sang.

     

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