La pseudoéphédrine est-elle une ennemie publique ?
La pseudoéphédrine intégrée à des médicaments contre les nez bouchés saisonniers, achetés sans ordonnance en automédication, est depuis de nombreuses années surveillée par les agences sanitaires. Pourquoi cette soudaine ordalie en octobre 2023 ? Les personnes diabétiques sont-elles en danger particulier ?
Le 22 octobre 2023, l’Agence nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) publie une énième mise en garde à l’entrée de la saison hivernale contre les spécialités pharmaceutiques de confort nasal contenant de la pseudoéphédrine, administrées par voie orale. Le journal Le Parisien s’en empare et interroge la directrice générale de l’ANSM, Christelle Ratignier-Carbonneil, docteur en immuno-hématologie. Sous la pression d’une partie des professionnels de santé (médecins et pharmaciens) et face aux effets indésirables connus depuis longtemps, elle déclare : “Je veux dire aux Français : ne les utilisez plus !”. Une telle alerte venant d’une personnalité aussi titrée inquiète illico le pékin moyen au nez bouché qui sort de sa pharmacie avec un Dolirhume paracétamol et pseudoéphédrine, et qui n’a bien sûr pas consulté la notice afférente dans la base de données publiques des médicaments avant de l’acheter ; et ne le fera pas avant de l’absorber parce que son pharmacien n’a pas sauté au plafond quand il est passé à la caisse. Par équité de traitement, voici la liste des médicaments concernés par la mise en garde de l’ANSM à lire in extenso.
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