Repérer le diabète auto-immun est une urgence médicale
L’Aide aux Jeunes Diabétiques (AJD) lance une campagne médiatique choc pour éviter que le diagnostic inopiné de diabète auto-immun chez les enfants ne soit fait en acidocétose et en réanimation, dans un stress majeur pour les familles et les soignants. Plus jamais ça ?
Tel un raz de marée…
Soyons clairs, la conférence de presse de l’AJD ce premier octobre 2024 offre une vision inquiétante de la situation. On estime à 30 000 le nombre d’enfants de moins de 15 ans vivant avec un diabète de type 1 (DT1) en 2023, en France. Cette maladie auto-immune ne prévient pas : dans 80 à 85 % des cas le diagnostic foudroie une famille indemne de tout antécédent évocateur et toucherait chaque année 2 200 enfants d’après Santé publique France. Loin d’être anecdotique, la progression du DT1 dans cette population pédiatrique croît de 4 % par an. “C’est énorme”, clame le Pr Marc de Kerdanet, président de l’AJD, qui rappelle que, comparativement, les diagnostics de diabète de type 2 (surcharge métabolique) augmentent de 2 % par an.
Le Pr Jacques Beltrand, diabétologue pédiatrique au CHU Necker, Paris, renchérit : “les chiffres s’affolent. Il ne faut pas parler de maladie rare !” Alors peut-on compter sur la vigilance des médecins traitants ? Le Dr Pierre de Brémond d’Ars, généraliste, explique que même si la maladie “galope”, ce diagnostic ne se présente qu’une seule fois dans une carrière de médecin généraliste à ce jour. Or, dit-il avec justesse, “on fait mal ce qu’on fait rarement”. Ici l’assistance se fige un brin. Côté malaise cela vaut bien la hausse du niveau des mers par réchauffement climatique…
Pas encore abonné.e?
La suite de cet article est réservé aux abonnés de Glucose toujours. Pour ne rien manquer de l’actualité de la planète diabète et soutenir notre média et notre indépendance, rejoignez-nous !