Vous dites “je suis diabétique” ou “j’ai un diabète” ?
Vous savez. Vous qui lisez le meilleur journal sur le diabète, vous savez que sa rédactrice en chef écrit toujours “personnes vivant avec le diabète”. Elle dit qu’on ne doit pas être défini par une maladie. Ça se défend. Mais, moi, journaliste, ça me chiffonne. Je ne veux pas qu’elle corrige d’une périphrase mes “diabétiques”. J’éprouve une certaine fierté à écrire le mot en toutes lettres.
Alors, on a posé la question en réunion de rédaction : “dites-vous ‘je suis diabétique’ ou ‘j’ai un diabète’ ?”
Trois ont répondu “je suis diabétique”, deux “j’ai un diabète”.
Pourquoi se pose-t-on cette question, nous les diabétiques ? Sans doute parce que le diabète est avant tout une blessure, comme le qualifie le philosophe Philippe Barrier dans son livre La blessure et la force, et que nous avons besoin d’une nouvelle construction à partir de cette blessure, d’une nouvelle identité, peut-être ?
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