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Comment fonctionne l’insuline orale ? Entretien avec Nicholas Hunt, figure scientifique de cette innovation

Pourra-t-on un jour réguler la glycémie dans le diabète de type 1 en avalant de l’insuline plutôt qu’en l'injectant ? Une question brûlante qui trouve de nouvelles réponses dans une étude australienne parue en 2024. Interrogé par “Glucose toujours”, le docteur Nicholas Hunt, chercheur et maître de conférences à l’Université des sciences médicales de Sydney, est revenu sur le fonctionnement envisagé de cette insuline orale. Voici un aperçu de la formule magique qui nous éloignera peut-être un jour des aiguilles.

Comment fonctionne l’insuline orale ?  Entretien avec Nicholas Hunt, figure scientifique de cette innovation
Université de Sydney / Stefanie Zingsheim
  • Insuline, insuline, insuline”. On n’a que ce mot-là à la bouche depuis plus de 100 ans. Il faut dire aussi qu’il n’y a que ça à se mettre sous la dent, ou plutôt sous la peau pour le moment. Salvatrice pour tous ceux qui vivent avec un diabète de type 1, l’insuline telle qu’on la connaît aujourd’hui n’a pourtant que peu évolué au fil du temps. Certes plus efficace, plus rapide, mais surtout plus facile à produire et toujours inaccessible pour une vaste majorité de patients, elle semble avoir atteint une certaine stagnation dans son développement. Finalement, c’est un produit sûr et éprouvé dont on pourrait ne plus attendre grand-chose d’un point de vue fonctionnel. 

     

    Par ailleurs, la tendance est aujourd’hui largement tournée vers les dispositifs qui permettent de l’administrer. Pompes, stylos, algorithmes, boucles fermées : des améliorations techniques qui ont explosé ces 10 dernières années au point que l’on oublie parfois que sans insuline, il n’y a pas d’insulinothérapie. 


    Mais le précieux liquide odorant n’a pas dit son dernier mot. C’est ce que laisse penser une étude menée par une équipe pluridisciplinaire en Australie et en Norvège, et parue début 2024 dans Nature nanotechnology. Poursuivant l’idée d’un traitement plus simple du diabète de type 1 et d’un fardeau plus léger pour l’insulino-dépendance, ces travaux portent sur une formulation administrable par voie orale. Cette insuline à avaler, dont parlait déjà en 1959 Charles Best, co-découvreur de l’hormone en question, pourrait bouleverser la routine de millions de malades chroniques.

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