ISPAD 2024 : notre essentiel du congrès
Le congrès de l'International Society for Pediatric and Adolescent Diabetes a présenté des progrès, des innovations et de nouveaux résultats de recherche dans le traitement et la prévention du diabète de type 1. Il a notamment été question du teplizumab pour retarder la progression de la maladie, du dépistage précoce et des thérapies combinées pour protéger les cellules bêta. Ces développements promettent d’améliorer significativement la prise en charge des patients.
Teplizumab : les premiers résultats de son utilisation hors essais cliniques, aux États-Unis
Depuis son approbation fin 2022 par la Food and Drug Administration, l’agence de régulation américaine du médicament, le teplizumab est présenté comme la plus grande avancée dans la lutte contre le diabète de type 1. Cet anticorps monoclonal anti-CD3 qui cible une partie des lymphocytes T responsables de la disparition des cellules bêta productrices d’insuline est administré par perfusion intraveineuse sur 14 jours. Il est utilisé aujourd’hui pour ralentir le développement de la maladie et retarder le diagnostic clinique de 2 ans et demi en moyenne, chez les personnes à haut risque, âgées de 8 ans et plus.
Lors de sa présentation à l'ISPAD 2024, le Dr Kimberly Simmons, pédiatre endocrinologue américaine, a partagé les résultats issus de l’utilisation du teplizumab en conditions réelles, c’est-à-dire hors essais cliniques. 373 prescriptions ont été faites dans les pays qui le permettent avec un peu plus de 300 traitements administrés dont 58 % pour des adultes et 42 % pour des personnes de moins de 18 ans. Lors des essais cliniques, les adultes ne représentaient qu’un tiers des patients.
S’appuyant sur les données issues du Barbara Davis Center for Diabetes dans le Colorado où elle exerce, le Dr Simmons est revenu sur la complexité de l’identification des patients éligibles. Les écarts de résultats aux différents tests pour déterminer le stade 2 de la maladie ainsi que la longueur du processus de demande d’accès au traitement limitent le nombre de patients perfusés. En effet, certaines personnes ont vu évoluer leur diabète du stade 2 (un ou deux auto-anticorps et une glycémie anormale) au stade 3 (diagnostic clinique) avant même d’accéder au traitement.
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